Acte Sept est créé dans le domaine de l’art et de la culture en République du Mali, entre les membres qui adhèrent aux présents statuts, une Association professionnelle à durée indéterminée, apolitique, laïque, à but non lucratif, régi par l’ordonnance N° 04-038 du 05 Août 2004 en lieu et place de l’ordonnance N° 59-41/ PCG du 28 Mars 1959. L’association est dénommée Acte de Sensibilisation, d’Education et de Promotion artistique et culturelle en abrégé ACTE SEPT.
Le sigle de l’association est ACTE SEPT.
Le logo de l’association est formé par :
- Le TCHI WARA
- Un ESCARGOT
- Un CAURIS
- Le pied du TCHI WARA sous forme d’idéogramme
Le domaine de la culture au Mali a connu un tournant décisif en 1991. L’euphorie populaire à l’idée d’accéder à plus de liberté qui a accueilli l’avènement de la démocratie s’est ressentie dans la création tous azimuts de mouvements associatifs. L’occasion étant belle pour tenter de réhabiliter la chose culturelle ou, en tout cas, de redorer son blason, notre ami ne va pas demeurer en reste. C’est ainsi que, précurseur, Monsieur Adama TRAORE, à la tête d’un groupe hétéroclite d’artistes, de comédiens, de metteurs en scène et de professeurs de l’Institut National des Arts, projeta de créer une Association Culturelle. C’est ainsi qu’Acte SEPT (Acte de Sensibilisation, d’Education et de Promotion Théâtrale) est né à Bamako en 1994. Le premier acte (c’est le cas de le dire) que l’Association a posé a été d’organiser, en 1996, la première édition du Festival du Théâtre des Réalités portant sur le thème du sida. Cette première sortie sera un véritable succès.
Mais, il a fallu attendre 1999 pour que l’organisation puisse connaître la consécration dans le milieu culturel. C’est, en effet, avec la distinction du prix UNESCO pour la promotion des Arts suite à la mise en scène de « Une hyène à jeun » de l’auteur Massa Makan Diabaté qu’Acte SEPT accède à la reconnaissance internationale cette année-là. Malgré cette notoriété à l’échelle mondiale, l’association s’est trouvée confrontée à diverses crises et difficultés. D’abord, elle se bat continuellement pour sa survie et la recherche de subventions. De plus, compte tenu du peu d’intérêt des Etats africains pour la culture, il devient plus facile, par exemple, de diffuser à Limoges qu’à Lomé. Suite à la cinquième édition en 2000 du Festival du Théâtre des Réalités, la décision d’en faire une biennale marquera un tournant décisif dans la vie de l’Association. Désormais dotée d’une identité propre, d’une réputation bien faite, elle pouvait se permettre de se fixer une nouvelle orientation. Acte SEPT étend alors son champ d’intervention au-delà du théâtre pour embrasser d’autres formes d’expression artistique.
Pour le choix du nom de l’Association, Adama n’a pas cédé à l’appel de ce petit côté narcissique qui habite chacun de nous pour être tenté d’associer son nom à celui de l’Association. Il décide que l’Association ne sera pas l’éponyme de son fondateur et, se montrant un peu plus imaginatif, trouvera un nom tout ce qu’il y a de plus original.
En effet, le nom de l’association a une origine et une signification bien particulière. Le terme « Acte » témoigne de la persévérance, de la vivacité et de la diversité des actions posées par l’organisation culturelle. Il en va de même pour le mot ‘’sept’’ dont le choix n’est pas fortuit. En effet, sept est l’addition des chiffres trois et quatre. Dans la philosophie malienne le chiffre quatre se rapporte aux hommes et le chiffre trois aux femmes. A notre sens donc, le sept symbolise l’union de l’homme et de la femme menant le même combat.
Comme susmentionné, l’Association a élargi ses horizons en s’intéressant à beaucoup d’autres formes d’arts : arts plastiques, arts décoratifs, musique, photographie, cinéma, écriture et, bien entendu, théâtre. Acte SEPT apporte un support à la production et à la diffusion de pièces d’auteurs et signe des contrats avec des ONG locales afin de contribuer tant au développement social que culturel par le biais du théâtre d’intervention.